Charlotte PERRIAND, la pionnière du design

Si j’ai choisi d’écrire un article sur l’artiste Charlotte Perriand, c’est que cette femme au parcours exceptionnel née en 1903 mérite encore et toujours d’être plébiscitée.

Charlotte Perriand est une femme des arts tel qu’elle aime se définir. L’architecture, le design et la photographie étant ses domaines de prédilection.

Au-delà de son formidable talent, elle a participé très tôt à faire évoluer la cause féministe. Elle a également compris très tôt la nécessité du respect de l’environnement et de la nature dans les arts.

C’est une visionnaire humble qui a révolutionné le monde de l’architecture et du design.

Le contexte

Elle nait dans un siècle très dur qui a connu deux guerres mais qui offrait aussi l’espoir de changer le monde.

L’atmosphère générale du début du 20e siècle est très misogyne, la hiérarchie des sexes exacerbée.

Les femmes sont invisibles, elles n’ont aucun droit surtout si elles sont mariées. Faut-il rappeler que le droit de vote en France date de 1940, l’ouverture d’un compte en banque 1960… les féministes sont moins actives qu’avant la première guerre mondiale. 

Charlotte Perriand acquiert une indépendance à 18 ans, ce qui est très rare pour l’époque.

Sa mère qui travaillait dans une maison de haute couture l’a toujours incité à travailler et à être autonome, c’est ainsi qu’à 18 ans, elle traverse seule les Alpes.

Une anecdote significative sur son parcours : A 13 ans, elle se fait opérer et en rentrant chez elle, elle pleure, elle a besoin de retrouver le vide inspirant qu’elle avait découvert à l’hôpital, trop de jouets, trop de meubles… elle étouffe.

Les débuts de CHARLOTTE PERRIAND

Son parcours démarre dans les années 20, c’est une visionnaire, elle apprécie particulièrement le travail du mobilier. Lorsqu’elle rencontre Le Corbusier elle est déjà très connue et participe au salon d’automne de 1927, ses meubles sont déjà créés. 

La rencontre avec le Corbusier

C’est dans un contexte très misogyne qu’elle frappe à la porte de Le Corbusier, elle veut découvrir l’univers de l’architecture, elle veut apprendre. L’atelier de Le Corbusier comporte des artistes du monde entier. Peut-être imagine- t-elle que le travail de Le Corbusier pourrait être complémentaire du sien.

La boutique Louis Vuitton de Miami aménagée avec le mobilier Charlotte PERRIAND

A 23 ans, déjà créatrice de meubles contemporains, elle essuie un premier refus de l’architecte. Elle l’invite à se rendre au salon d’automne de 1927 où son travail est exposé, c’est à la suite de cette visite et à la vue de ses réalisations que Le Corbusier accepte qu’elle intègre son atelier.

En effet, il a besoin d’une créatrice de mobilier pour meubler les maisons qu’il conçoit.

Charlotte Perriand ne se plaindra jamais des difficultés rencontrées en tant que femme pendant les 10 ans passés à ses côtés. Elle aura surtout apprécié l’univers international qui régnait au sein du cabinet d’architecture.

Ses créations, ses sources d’inspiration à suivre dans une prochaine publication…

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